Prévenance

Les violences sexistes à l’école, une oppression viriliste

Eric Debarbieux : L’oppression viriliste et la violence scolaire

Il y a quelques années une des nombreuses enquêtes que j’ai menées sur la violence à l’école en interrogeant alors 12 000 écoliers mettait en évidence l’importance du harcèlement subi par une minorité d’élèves en souffrance, chiffrée alors à environ un élève sur dix. Une vraie mobilisation s’était produite, et les premières politiques publiques françaises sur ce sujet avaient suivi les « Assises Nationales contre le harcèlement à l’école », qu’en mars 2011 le ministre de l’éducation nationale de l’époque m’avaient confiées. Nous n’en sommes plus au déni et à l’ignorance où nous étions alors et l’opinion publique, avec les média, s’est largement emparée du sujet. Il va de soi que « l’affaire Weinstein » et le déluge de révélations qu’elle entraîne en libérant la parole et l’écoute des victimes – avec des conséquences concrètes sur les prédateurs et harceleurs sexuels – est aussi venue accentuer cette prise de conscience.

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