Jean Audouze – 16 Mai 2019 – Palais de l’UNESCO
Alors que l’UNESCO décidait de faire du 16 Mai de chaque année la journée internationale de la Lumière, les Nations Unies, à l’instigation de l’Algérie (et singulièrement l’association AISA (Association Internationale Soufie Alâwiyya) et de quelques autres nations dont la France, instituèrent à l’unanimité de ses 193 membres le même jour comme « la journée internationale du vivre ensemble en paix ». « Il s’agit de développer des initiatives individuelles et collectives en vue, notamment, de la prise en charge précoce des facteurs qui conduisent à la radicalisation et à la violence ». Les promoteurs de cette journée internationale comptent « sur l’éducation, l’art, la culture, la science, la communication, la spiritualité, ainsi que sur la réduction des inégalités entre hommes et femmes pour que s’établisse dans le monde une authentique culture de paix ».
Qu’il me soit permis de considérer que cette coïncidence, d’origine involontaire de la part de ceux qui furent à l’origine de ces deux décisions, constitue une grande chance à la fois pour la célébration de la Lumière et pour la promotion du vivre ensemble en paix : culturellement parlant, la lumière représente tout ce qu’il y a de positif dans notre monde et quoi de plus urgent et essentiel que d’œuvrer concrètement au développement de la culture de la paix et du bien vivre ensemble ; parallèlement, les 16 mai de chaque année, on ne se contente pas d’évoquer les caractéristiques scientifiques de la lumière ; on cherche à souligner aussi l’importance de cette thématique dans nos sociétés. Nous sommes donc reconnaissants au président de l’association « Lumière et société », le Pr Costel Subran d’avoir bien voulu inclure dans le programme de cette après-midi à l’UNESCO d’une part la projection d’un extrait du très beau film « Yolove » de Lisa Azuelos et Laure Gomez-Montoya, consacré à la lutte contre le harcèlement, d’autre part cette brève intervention visant à donner de la visibilité à cette initiative des Nations Unies.
On constate également aisément que notre association « Prévenance, Apprenons à vivre ensemble » se situe complètement dans cette promotion du « vivre ensemble en paix » non seulement dans ses objectifs et ses actions mais aussi dans la composition de ses membres qui viennent de parcours professionnels et d’origines très différents les uns des autres.
Avec l’aide de « Lumière et Société », nous avons l’ambition de donner davantage de place et de visibilité à la célébration du vivre ensemble en paix le 16 mai 2020 et les 16 mai suivants.
Enfin, je souhaite évoquer publiquement la proclamation de la Charte 18-XXI (voir son site www.18-21.org, celui du Théâtre de la Ville ou le nôtre) qui a été rédigée à l’initiative d’Emmanuel Demarcy- Mota, directeur du Théâtre de la Ville et de quelques autres dont le chanteur de rap, musicien et auteur, Abd – al – Malik et moi-même et qui bénéficie du soutien du Recteur de l’Académie de Paris, le Pr Gilles Pécout. Cette charte a été conçue comme un « passage de témoin » de ceux qui, comme moi, ont principalement vécu au 20ème siècle vers ceux qui n’ont connu que le 21ème siècle (tous ceux qui sont nés après l’an 2000) ; l’idée étant de mettre à la disposition de ces jeunes qui ont la mission de construire le monde de demain, tout ce qui dans l’enseignement, dans l’art et dans la science est de nature à les aider à construire l’Europe de l’esprit, à promouvoir la culture de la paix et du bien vivre ensemble, à rendre le monde plus juste et à faire que notre continent demeure vivable. Comme dans le cas de la célébration de la Lumière, celle du bien vivre ensemble ne se limitera pas au 16 mai de chaque année, malgré l’importance de cette journée, mais a vocation de se poursuivre tout au long du 21ème siècle.
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